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P O U R Q U O I F A U T - I L O P É R E R ?
Le plus souvent, l’arthroscopie temporo-mandibulaire est
proposée dans le cadre d’un dysfonctionnement articulaire.
Le but de l’intervention est de procéder à un bilan
articulaire très précis associé à un lavage
articulaire et à la destruction d’adhérences
articulaires pathologiques quand elles existent. Plus rarement, elle
permet de repositionner un ménisque déplacé.
Le taux de succès de cette intervention varie selon la
littérature spécialisée internationale entre 70 et
90%.
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C O M M E N T S E D É R O U L E L " I N T E R V E N T I O N ?
L'intervention est pratiquée sous anesthésie
générale. Une hospitalisation ainsi qu'une consultation
d'anesthésie sont donc indispensables en
pré-opératoire.
L’incision de la peau est minuscule, de quelques
millimètres et située en avant de l’oreille, en
regard de l’articulation temporo-mandibulaire.
L’intervention consiste à introduire une mini-camera dans l’articulation temporo-mandibulaire afin :
- D’établir un bilan articulaire très
précis. Il précise l’importance de
l’inflammation articulaire, la position et le déplacement
éventuel du ménisque (ou disque articulaire),
l’état du ménisque et des cartilages articulaires.
Une biopsie de synoviale peut être effectuée afin de
diagnostiquer un éventuel rhumatisme inflammatoire.
- De procéder à un lavage articulaire qui permet de
réduire l’inflammation articulaire et de détruire
d’éventuelles adhérences entre le ménisque
et le cartilage articulaire qui peuvent gêner les mouvements du
ménisque.
- De procéder à un repositionnement du ménisque
quand celui-ci est déplacé. Il est alors
nécessaire de procéder à une deuxième
ponction de l’articulation. Il existe alors deux petites
cicatrices en fin d’intervention.
En fin d’intervention, le chirurgien peut procéder
à une infiltration articulaire avec différents produits
qui tentent de réduire l’inflammation articulaire
(corticoïdes) ou de rétablir une lubrification articulaire
normale (acide hyaluronique)
La ou les petites plaies opératoires sont fermées soit
par un pansement autocollant (stéristrip) ou par un ou deux
points de suture.
La durée de l’intervention varie entre 15 et 30 minutes.
L’intervention peut parfois concerner les deux articulations, le
temps d’intervention est alors doublé.
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Q U E L S S O N T L E S R I S Q U E S D E L ' I N T E R V E N T I O N ?
Tout acte médical, même conduit dans des
conditions de compétence et de sécurité conformes
aux données actuelles de la science et de la
réglementation en vigueur, comporte des risques de complication.
Aujourd’hui, tout chirurgien se doit d’informer son patient
sur les risques et les complications éventuelles de
l’intervention dont il va bénéficier. Cette
information doit être claire, loyale et intelligible. Elle a pur
but de permettre à chaque patient de mettre en balance les
risques qu’il encourt par rapport aux bénéfices
qu’il retirera de l’intervention chirurgicale afin
qu’il puisse prendre la décision, en son âme et
conscience, de se faire opérer ou non.
Cette notion est particulièrement importante pour certains actes
de chirurgie maxillo-faciale qui sont des interventions chirurgicales
de confort (chirurgie plastique de la face, implantologie,
etc.…). L’énumération «
bibliographique » des diverses complications possibles a pour but
de vous faire participer pleinement aux décisions qui concernent
votre santé ou votre bien-être.
Un œdème ou un hématome
post-opératoire peuvent survenir. Ils régressent
rapidement en quelques jours.
Une infection est possible. Elle est traitée par
antibiothérapie. Dans les cas sévères mais
exceptionnels, elle peut nécessiter une nouvelle intervention
pour lavage articulaire.
Une otite est possible. Elle est traitée par antibiothérapie.
Une irritation du conduit auditif peut survenir. Ce type de
complication est expliqué par la proximité anatomique de
l’articulation et de l’oreille.
Une paralysie temporaire (parésie) du sourcil et de la
moitié du front du côté opéré est une
complication rare. Quand elle survient, elle régresse en 2
à 6 mois. La paralysie définitive est exceptionnelle.
Une baisse de la sensibilité de la lèvre
inférieure et de la langue du côté
opéré est due à une lésion d’un nerf
passant à la face interne de l’articulation. Elle est
exceptionnelle.
Les complications graves restent très exceptionnelles. Ce sont
la perforation traumatique du tympan, une baisse de l’audition
par lésions de l’oreille interne ou des osselets, une
méningite par perforation de la base du crâne.
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